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Le cardiologue Rafik Tadros, premier auteur d’une étude publiée dans l'European Heart Journal portant sur un marqueur génétique qui pourrait prédire les arythmies cardiaques causées par des médicaments

9 Septembre 2019

Dr Rafik Tadros de l’Institut de Cardiologie de Montréal (ICM), a récemment publié une étude qui permettrait de prédire la sensibilité des patients aux bloqueurs sodiques, des médicaments utilisés contre l’arythmie, la dépression et l’épilepsie. La nouvelle recherche, basée sur des données provenant de patients qui ont remis un extrait de leur ADN, a été publiée dans l’European Heart Journal le 3 septembre 2019.

« Grâce aux avancées de cette étude pilote, nous pourrions prédire à l’aide d’un test génétique, les effets indésirables de médicaments susceptibles de provoquer un arrêt cardiaque chez certains patients, dont ceux avec le syndrome de Brugada », explique Dr Tadros. Le syndrome de Brugada est une maladie héréditaire qui se caractérise notamment par un risque accru d’arythmie et d’arrêt cardiaque (mort subite). Le diagnostic est généralement posé à l’âge adulte et la maladie touche plus d’hommes que de femmes. Plusieurs jeunes en santé sont atteints de ce syndrome.

« Les résultats de l’étude nous permettent aujourd’hui de croire que nous serons en mesure de mieux identifier les patients à risque d’avoir le syndrome de Brugada et ceux à risque de mort subite lors de la prise de certains médicaments couramment prescrits », précise le Dr Rafik Tadros. L’étude récente menée par le Dr Tadros et des chercheurs de 3 universités européennes a inclus un total de 1 368 patients qui ont reçu un bloqueur sodique et chez qui un profilage génétique a été effectué. « Nous sommes confiants que les résultats obtenus à ce jour puissent contribuer à une prise en charge plus personnalisée des patients grâce au score de risque polygénique (SRP), une technique de calcul génétique basée sur les variations à travers le génome humain , qui nous permettrait, dans ce cas-ci, de prédire le risque de mort subite chez de jeunes adultes », souligne le cardiologue Tadros.

À propos de l’Institut de Cardiologie de Montréal
Fondé en 1954 par le Dr Paul David, l’Institut de Cardiologie de Montréal vise constamment les plus hauts standards d’excellence dans le domaine cardiovasculaire par son leadership en recherche clinique et fondamentale, en soins ultraspécialisés, en formation des professionnels et en prévention. L’Institut de Cardiologie de Montréal figure parmi les trois meilleurs centres de cardiologie au monde. L’Institut est affilié à l’Université de Montréal et compte plus de 2 000 employés, dont 225 médecins membres du CMDP et plus de 80 chercheurs. On y pratique plus de 2 300 interventions chirurgicales chaque année.

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