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Notre histoire

Des débuts modestes mais structurés et prometteurs

Lors de sa fondation en 1954, et ce jusqu’en 1966, l’Institut de Cardiologie de Montréal a occupé les deux étages supérieurs de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, affilié à l’Université de Montréal. Les principaux sujets de recherche, à cette époque, comprenaient la maladie rhumatismale, les cardiopathies congénitales, les valvulopathies et en particulier la sténose mitrale, la coagulation sanguine et le cœur et poumon artificiel ou la circulation extracorporelle.

La recherche à l’avant-plan

Après 1966, sur le site actuel de l’ICM, la recherche cardiovasculaire a connu d’importants progrès. Les principaux axes de recherche comprenaient alors la physiopathologie, le traitement médical et chirurgical de la maladie coronarienne aigue et chronique, la cardiologie préventive, les troubles du rythme cardiaque ou l’électrophysiologie, ainsi que la défaillance cardiaque.

En 1969, le financier et philanthrope Jean-Louis Lévesque donna à l’Institut de Cardiologie de Montréal un million de dollars. Il récidiva en 1973 avec deux millions de dollars additionnels pour la promotion de la recherche, un somme très importante pour l’époque et qui a été le signal annonçant des développements importants.

À compter de 1974, l’ICM participait à une des toutes premières grandes études cliniques multicentriques sur la maladie coronarienne. Cette étude, la « Coronary artery Surgery Stury (CASS) », était subventionnée par le National Institute of Health (NHLBI) des États-Unis et était menée en collaboration avec 11 grands centres américains, dont la Clinique Mayo, l’Université Stanford en Californie, l’Université de Boston et l’Université de Seattle.

Création des Services de la recherche

En 1975, à la demande du Dr Paul David, un comité hospitalo-universitaire ayant pour mandat de nommer un directeur des activités de la recherche à l’ICM et de jeter les bases d’une infrastructure pour la centralisation des activités, des équipes et de la recherche à l’ICM est mis sur pied.

Le Dr Martial Bourassa fut alors nommé par le comité comme premier directeur de la recherche à l’Institut. Le Dr Claude Goulet, nommé par le Dr Bourassa, devint son principal adjoint.

En janvier 1976, il fut décidé par le comité que la nouvelle structure serait désignée sous le nom des « Services de la recherche » et non Centre de recherche. Ainsi, les Services de la recherche étaient associés aux autres services administratifs ou directorats de l’Institution, tels que les services professionnels et hospitaliers, le service des soins infirmiers, le service du personnel, le service de la comptabilité, etc.

Création du Pavillon Jean-Louis Lévesque

Les deux étages existants du bloc sud-ouest (dont une partie servait déjà à des activités de recherche) furent réaménagés et désignés sous le nom de Pavillon Jean-Louis Lévesque.

L’étage inférieur logeait les espaces administratifs et la recherche en laboratoire : laboratoires sur les lipides, la thrombose et les plaquettes, la circulation coronarienne, la physiologie cardiovasculaire, la physiologie de l’exercice, etc.

L’étage supérieur comprenait pour sa part des bureaux de chercheurs cliniciens et des espaces dédiés à la recherche clinique. Les principales équipes de chercheurs cliniciens relevaient des différents départements et services de l’hôpital : hémodynamie, radiologie, électrophysiologie, unité des soins coronariens, chirurgie cardiaque, pathologie, techniques non-invasives, etc. De plus, de nombreux « Fellows », résidents et coopérants techniques étaient recrutés annuellement pour participer aux travaux de recherche. La Fondation de l’ICM, qui a vu le jour en 1977, avait également ses locaux à cet étage.

Création du Centre de recherche

À la fin des années 1970, le Fonds de recherche en santé du Québec (FRSQ), qui avait déjà un programme de bourses visant à supporter financièrement des chercheurs (surtout fondamentalistes), mit sur pied un programme de subvention pour les Centres et Instituts de recherche des hôpitaux universitaires au Québec. Les Services de la recherche, qui opéraient dès lors grâce à un budget provenant de la Fondation de l’Institut de Cardiologie, d’organismes subventionnaires et de l’industrie ont bénéficié de cette aide financière du FRSQ. C’est cette dernière contribution qui a permis aux Services de la recherche de devenir le Centre de recherche qu’on connaît aujourd’hui. En 1976, le Centre de Recherche est officiellement créé.

Une expansion qui arrive à point nommé

En 1995, une nouvelle aile s’est ajoutée à l’ICM pour répondre aux besoins d’espaces du Centre de recherche, qui a connu une expansion considérable au cours des dernières années. Par cet agrandissement, la superficie du Centre fut triplée. Le développement a stimulé les activités de recherche et favorisé le recrutement de chercheurs dans de nouveaux domaines  clés comme la biologie moléculaire, la biologie vasculaire, la bio-épidémiologie et les biostatistiques.

Le Centre de recherche à l’ère moderne

Véritable fer de lance de la recherche clinique de haut niveau au Québec, au Canada et dans le monde, le Centre de recherche de l’ICM représente aujourd’hui une valeur ajoutée exceptionnelle dans la perspective d’une valorisation sans précédent de la recherche clinique. Cette orientation historique a mené en 2001 à la création du Centre de Coordination des Essais Cliniques de l’ICM (connu dans le monde sous l’abréviation de MHICC, Montreal Health Innovation Coordination Center), qui développe et coordonne depuis lors tous les aspects des essais cliniques.

Cette orientation de base s’est poursuivie en parallèle avec un développement progressif de la recherche fondamentale dans le domaine cardiovasculaire et autres domaines connexes. Conformément au développement des sciences biomédicales en général, le Centre de recherche favorise depuis une décennie une ouverture stratégique aux disciplines connexes au domaine cardiovasculaire en implantant des approches scientifiques transversales de pointe. Par exemple, l’imagerie médicale et moléculaire, génomique, protéomique, métabolomique, bioinformatique et l’étude de processus biologiques associés étroitement au domaine cardiovasculaire dont l’inflammation. Ce développement, conjugué avec de fortes assises en recherche clinique, est devenu la base même d’un modèle de recherche translationnelle bidirectionnelle qui va du gène aux grandes études cliniques, puis du patient vers les études fondamentales grâce à la bio-banque de l’ICM.

D’ailleurs, c’est en 2008 que l’ICM inaugure le Centre de Pharmacogénomique Beaulieu-Saucier de l’Université de Montréal. La pharmacogénomique est l’étude de la relation et de l’influence du profil génétique du patient sur sa réponse aux médicaments. Elle contribue à personnaliser la médecine en adoptant le choix des médicaments au profil génétique du patient. Ce Centre a vu le jour grâce à deux généreux donateurs et une subvention majeure de la Fondation canadienne pour l’innovation et du gouvernement du Québec.

Grâce à ses nombreuses découvertes, le Centre de recherche au rayonnement de Montréal à un très haut niveau sur la scène scientifique internationale. Aujourd’hui, si des dizaines de spécialistes en cardiologie viennent chaque année des quatre coins du globe pour parfaire leur éducation en cardiologie, c’est qu’ils savent qu’ils peuvent s’attendre à fréquenter et côtoyer des professionnels et des chercheurs de tout premier ordre dans une institution dont la réputation de leader n’est plus à faire. À leur retour dans leur environnement de départ, ils sont autant d’ambassadeurs de la réputation et de l’excellence de l’Institut de Cardiologie dans le monde et, le cas échéant, de fiers partenaires de nos développements en recherche et dans la pratique médicale.