La mort subite est-elle plus fréquente chez les athlètes de haut niveau ?

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Jeux Olympiques par , 20 Février 2014 - 09:30

Carey Price / LaPresse.ca


La mort subite n’est pas plus fréquente chez les athlètes de haut niveau. Toutefois, associée à l'activité physique intense, elle est toujours un événement catastrophique, puisqu'elle survient chez des individus jeunes et en « bonne santé ».  Le risque de mourir subitement pour un athlète de niveau international est estimé à tout au plus 0,002 %. Toutefois, le nombre de décès, même s’ils sont souvent médiatisés, n’est pas disproportionné par rapport au groupe d’âge.

Cependant, plusieurs de ces personnes souffrent de maladies cardiaques non diagnostiquées, comme des maladies arythmiques congénitales ou la cardiomyopathie hypertrophique, dans la moitié des cas. Cette maladie génétique, caractérisée par un muscle cardiaque plus épais que la normale, touche une personne sur 500 à 1000 ou, 20 à 40 personnes présentes au Centre Bell à chaque match du Canadien.

Une partie de ces décès peuvent être reliés aux stéroïdes - l'usage d'anabolisants - et aux substances prohibées comme la cocaïne et les amphétamines, qui peuvent provoquer des infarctus. Néanmoins, pour la très grande majorité, les bénéfices reliés à l'activité physique dépassent largement les risques de mort subite.

Le conseil du jour
Avant d'entreprendre un programme d'entraînement intensif, tous les athlètes devraient avoir une évaluation médicale détaillée, incluant l'histoire familiale de mort subite, un examen physique complet et certains examens (électrocardiographie, épreuve d'effort sur tapis roulant et, pour certains, une échocardiographie).  Lorsque des anomalies sont découvertes, ces patients devraient être référés à des spécialistes pour évaluer s'ils peuvent poursuivre leur programme d'entraînement et / ou leur sport de compétition.

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